Pages

mercredi 18 juillet 2012

Un Consul General, qui ne fait pas l'honneur au gouvernement Martelly-Lamothe


Le Nouvelliste
Publié le : mercredi 27 juin 2012
Herns Mesamours Albany State University (USA) Mesamours_herns@yahoo.fr (229) 364-8330

Les gouvernements d'Haïti ont signé beaucoup de traités et conventions avec d'autres pays via des structures internationales. En paraphant ces documents-la, nos autorités ont pris l'engagement de respecter certains vis-à-vis des autres pays de ce monde. En dépit des instructions du Ministère des affaires étrangères en Haïti, certains chefs de missions demeurent très peu soucieux de contribuer à rehausser l'image de marque de notre chère Haïti...selon le voeu et l'engagement du Président de la République, son Excellence Joseph Michel Martelly. A un moment ou le nouveau gouvernement haïtien parle d'État de Droit, de démocratie, de justice sociale, de liberté d'opinion et surtout de son engagement à lutter contre la corruption, le Consul général de New York Mr. Charles A. Forbin décide d'agir dans le sens de ses propres intérêts et de sa vision mesquine. Pourquoi cette attitude ? Qui l'encourage dans cette mauvaise voie ? Haïti bénéficiera quoi par rapport à un tel comportement de Mr Forbin ? A-t-il un projet pour discréditer les actions gouvernementales ? Si oui, il travaille pour quel secteur ?


L'article 42 de la Convention de Vienne du 18 avril 1961 sur les relations diplomatiques stipule qu'un agent diplomatique ne peut pas exercer dans l'État accréditeur une activité professionnelle ou commerciale en vue d'un gain personnel. Le Consul General à New York n'a t'il pas dérogé à la stricte application de cette Convention lorsqu'on sait qu'il existe au sein de ce Consulat un multi service privé de photocopie, de photographie, etc....


GENYEN YON KONPAYI KAP FE FOTO NAN KONSILA POU CHAK MOUN KI BEZWEN FE PASPO EPI MIN'M KONPAYI SA FE KOPI POU TOUT KLIYAN KI VLE PAYE US1.00 POU CHAK PAJ, KONSIL GENERAL LA DI LI TE VINI TROUVE KONPAYI SA NAN KONSILA' A... SAK FEL PA KANPEL ? Kiyes ki PDG konpayi sa ? Kiyes ki ranmase lajan sa yo ? Nan ki kes yo ale ? Si konsila lwe yon pati nan lokal leta ayisyen ap peye a, kote kob sa fe ?


La question a été soulevée lors d'une émission d'opinion sur les ondes de la radio Optimum de New York et Radio Tout-Haïti au micro du journaliste Edens Desbas, le vendredi 22 juin 2012. Dans le but de se défendre le Consul général, qui était a bout d'arguments a suscité la colère des compatriotes de la diaspora à travers une autre émission en date du dimanche 24 du même mois.


L'intervention des plus piètres du Consul général d'Haïti à New York, Mr. Charles A. Forbin, à l'émission dialogue sur les ondes de la Radio « La voix Catholique, « ce dimanche 24 juin 2012 démontre son incapacité de gestion de cette institution qui nous est très chère dans la diaspora.. Il était vide d'arguments... Arrogant comme lui seul, Il ne maitrise pas les éléments de base de la communication et de la diplomatie moderne. Au lieu de répondre à une question d'un panéliste, il a préféré dire : « Le chien aboie, la caravane passe « ! Grave erreur ! Mais il aurait pu aussi dire qu'il ne pouvait pas répondre à la question posée. Ce serait plus sage. Quelle honte pour la diplomatie Haïtienne en 2012 à l'heure de la Diplomatie des affaires...


A noter que le consul General, Mr Forbin avait formellement garanti qu'il allait stopper cette mauvaise pratique au Consulat suite à une conversation téléphonique en privé avec moi le samedi 23 juin 2012, suite aux commentaires relatifs à l'interview du journaliste Edens Desbas de Tout-Haiti.com auquel participaient le Consul Moise Garçon d'Atlanta, le Consul General Forbin et puis votre serviteur. Quel devrait-être le profil d'un diplomate haïtien moderne ? De même que les postes diplomatiques ont évolué à travers le temps et l'espace, suivant les exigences, les impératifs et la politique du Gouvernement accréditeur, le personnel diplomatique devrait subir des séminaires pour s'adapter aux besoins nouveaux du service et à la nouvelle orientation politique du Gouvernement Martelly-Lamothe. Le diplomate est aujourd'hui un personnage différent de ce qu'il était au début du siècle (comme un chef d'entreprise est différent du patron d'autrefois) : S'agissant du diplomate au sens strict du terme, c'est à dire un agent appartenant statutairement à l'administration des affaires étrangères, ou du moins occupant des postes réservés en principe à ces agents de carrière, son recrutement, sa formation et son activité sont sujets a des changements Le diplomate a accédé à un statut professionnel propre. (Décret sep 1985 au Maroc) étant donné la spécificité de sa vocation. Le diplomate moderne doit répondre à un certain nombre de critères fondamentaux selon le professeur Chafika Agueznay.


La représentativité : l'ambassadeur ou le diplomate en général est dûment habilité sur le plan politique à engager son gouvernement. C'est en lui que s'exprime sa nation sur le plan moral (c'est souvent en sa personne que celle-ci sera jugée) Il est le rayonnement de l'image qu'un pays offre de lui même. Il est en constante représentation (au sens propre) dans ses contacts personnels devant un public étranger. Ce critère suppose un comportement respectable et respectueux à la fois doublé de sympathie, forme première de l'influence. Bien sûr pour adopter une telle attitude le diplomate doit être doté d'une certaine aptitude à jouer ce rôle.


Le sens politique traduit une certaine clairvoyance instructive et intuitive, une intelligence rapide et profonde des situations aussi complexes que soient - elles...Si «la moitié des maux de ce monde provient de l'inexactitude et de l'imprécision » c'est en matière diplomatique que ces défauts sont les plus néfastes, le diplomate étant condamne a observer une discrétion totale, le secret étant aussi parfois le gage de la fécondité et de l'efficacité de son jugement autant que de ses actions.


A tout cela s'ajoute : l'art ou le don des relations humaines et sociales : Certaines prédispositions naturelles sont indispensables dans ce domaine par exemple la patience ,l'égalité de caractère, le calme , et une humeur plus portée à s'amuser qu'à s'étonner des inconvénients du jour, le diplomate doit avoir un certain tact et une habilité à manier des esprits profondément différents du sien .Il réalise ainsi une espèce de trait d'union entre les mentalités nationales, grâce au respect d'autrui à la tolérance entre les peuples, vertu très importante (fondée sur la nécessité de concilier les points de vues adverses).


La maîtrise de soi est un critère important surtout dans un domaine où s'affrontent les intérêts divers, le sang-froid à tous les instants est nécessaire pour la clarté du jugement comme pour l'efficacité de l'action. (Extrait du cours Pratique Diplomatique)


Le consul général de New York Mr. Charles A. Forbin doit savoir que le meilleur moyen pour apprendre à se connaître, c'est de chercher à comprendre autrui. Et, le désordre naît de l'irrespect d'autrui, d'une absence d'autodiscipline engendrée par l'égocentrisme. Il faut bien qu'il soit calme et sage avec les journalistes ou autres personnes des communautés de la diaspora, sans quoi il sera toujours considéré comme une bête noire pour la diplomatie haïtienne. Un employé public ne doit pas être un bourreau, mais un serviteur ! En aucun cas, ce ne serait pas bon pour le fonctionnement du consulat qui représente le gouvernement haïtien dans cette grande ville économique aux États-Unis. C'est anormal d'avoir des néophytes arrogants et récalcitrants au sein de nos missions diplomatiques à l'étranger. On a grand besoin de ressources humaines qualifiées pour ce combat qui parait difficile, face aux grandes puissances dont l'ultime rêve demeure l'hégémonie de ce monde. Comment atteindre l'efficacité dans le traitement des grands dossiers internationaux sans une maitrise des principaux éléments diplomatiques et juridictionnels ?


En tout cas pour le bonheur du pays, les employés des missions diplomatiques haïtiennes doivent être en mesure de concurrencer les autres de ce monde avec un minimum de compétence et de savoir-faire. La diplomatie n'était, n'est pas, et ne sera jamais l'affaire des boutiquiers, mais celle des gens formés et qualifiés dans le but d'avoir de retombées économiques-diplomatiques positives pour le bien-être de tous les Haïtiens.


L'autre Haïti est possible, ensemble construisons-la !


Herns Mesamours Albany State University (USA)
mesamours_herns@yahoo.fr
Cell: (229) 364-8330






Aucun commentaire: