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dimanche 14 octobre 2012

Deuxième Station : Lamothe Premier ministre-ministre des Affaires étrangères

Deuxième Station : Lamothe Premier ministre-ministre des Affaires étrangères 

 Par Herns Mesamours

Le Premier mnistre des Affaires étrangères, jetant de la poudre aux yeux du pays à coups de propagande et de dollars : le marketing remplace les programmes de gouvernement, des conseils de ministres sous l’œil des caméras de la télévision, les affaires de l’État étalées sur la place publique, tout c...
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la du jamais vu dans le monde…L Premier ministre-ministre est content, il donne à chacun la possibilité de tenir un rôle dans ce théâtre national où ministres, cadres et amis rivalisent de gestes de singes, de déclarations à l’emporte-pièce, d’annonces burlesques. La transparence est à l’honneur, disent-ils.

Même si on cache à la nation ce qui se dit dans les vrais conseils des ministres qui se tiennent dans les résidences privées et auxquels ne participent que certains ministres-amis influents; même si on cache à la nation les sommes dépensées dans les voyages de parade; même si on cache à la nation et au chef suprême la mainmise des amis sur les engrais et le port des Gonaïves, malgré la lutte contre la contrebande et la corruption annoncée par le ministre d’État, pardon Premier ministre-ministre; même si on cache à la nation que depuis sa nomination comme ministre des Affaires étrangères l’État haïtien paie U.S 10 000,00 $ de loyer mensuel pour sa résidence à Mont Joli; même si on cache encore à la nation que la route menant à cette présidentielle-résidence vient d’être asphaltée pour la bagatelle de 500 000,00 $, battant le record du monde du coût d’asphaltage par kilomètre; même si on cache à la nation une fois de plus la somme dépensée pour la réception organisée par son excellence Laurent Salvadore Lamothe pour son invité Williams Jefferson Clinton, au cours de laquelle la centaine d’invités a dû se résigner à manger et à boire après avoir attendu en vain l’hôte qui n’y a pas mis les pieds; même si on ordonne à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA) de blanchir ceux qui ont dilapidé les dollars de la reconstruction; même si on cache, peut-être enfin à la nation, ce qu’ont coûté ces conseils de ministres tenus au Cap et au Cayes; même si… même si… la liste est longue.

Il faut souligner que le Premier ministre-ministre Lamothe bénéficie de la complaisance des ministres, qui lui permettent de prendre en charge les administrations dont il a la responsabilité devant Dieu et devant la nation. Dès qu’une action du gouvernement peut justifier des déclarations dans la presse, le Premier ministre-ministre se pointe pour exposer son plus beau profil aux caméras, reléguant les ministres en arrière-plan et n’exigeant de la famille présidentielle nul respect de ses collaborateurs : le ministre des Sports est sous les ordres directs du rejeton du président Martelly, vrai responsable des programmes de ce ministère, même s’il s’acquitte de sa tache le mieux qu’il peut.

Aucune institution ne peut arrêter cette dérive. Ni le parlement complaisant par calcul politique, ni la presse indulgente par intérêt, ni les institutions étatiques atrophiées et irresponsables. Quant à cette CSCCA, elle n’a jamais servi à rien. Toujours complice du pouvoir. N’avait-elle pas blanchi l’équipe des Affaires étrangères (le ministre Hérard Abraham et l’administrateur Harold Bruno) du gouvernement Alexandre-Latortue qui avait dépensé US 500.000,00 $ pour remettre en état l’ambassade d’Haïti en République dominicaine ? Rien n’avait été fait et l’argent a été empoché, puisque l’ambassadeur Cinéas ne vient-il pas de dépenser US 40 000,00 $ pour refaire la façade de ce même édifice et donner une autre image à cette représentation diplomatique ?

Les citoyens ont bien ri quand Lamothe a annoncé un conseil des ministres…décentralisé. Si c’est cela la décentralisation pour lui, il ferait bien de prendre congé de toutes ses fonctions et de retourner en Floride gérer ses affaires personnelles qu’il semble mieux comprendre que les affaires du pays.

Au Cap haïtien, le Premier ministre-ministre a inauguré ce conseil des ministres décentralisé (sic) en lisant personnellement et de manière ambigue, du commencement à la fin, un arrêt de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif exonérant tous ceux (le gouvernement Bellerive-Préval) qui ont détourné les fonds de la reconstruction. Qu’est ce qu’un Premier ministre a à voir avec une administration qui a précédé la sienne et pour les actions de laquelle il n’a aucune responsabilité ? Quel est son intérêt dans cette affaire ? N’y avait-il rien de plus sérieux à être débattu ce jour-là ?

À moins qu’il ait voulu prêter de la crédibilité à ce rapport bidon qui occulte bien des noms de bénéficiaires de ces contrats. Il portera devant l’histoire et par-devant qui de droit la responsabilité morale d’avoir endossé un tel arrêt. À ce conseil on a même vu des parlementaires donnant aval à l’éclatement des cloisons séparant les pouvoirs de l’État. Le Premier ministre-ministre des Affaires étrangère ne semble pas comprendre ce principe élémentaire de la démocratie qui consacre l’indépendance des trois pouvoirs. Et les parlementaires eux-mêmes peuvent-ils justifier leur présence ? Bien sûr, il y avait de la bonne nourriture à consommer aux frais de la république.
H.D.

  (À suivre)
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Première station : Lamonthe, ministre des Affaires étrangères

Par Herns Mesamours 

 Dès la première année de la présidence de Martelly, le ministère des Affaires étrangères a connu des hésitations, des faux pas, des slogans creux, le népotisme, la valse des rappels injustifiés, des nominations intempestives d'amis incompétents à des po.stes-clefs, le gaspillage des deniers publics. A quoi Haïti doit-il s'attendre si Laurent Lamothe porte maintenant deux chapeaux, puisque ayant accédé au portes de Premier ministre à coups de dollars, de promesses de postes, ou de pots de vin ?

A quel point se trouve le service diplomatique de notre pays ? Le chaos s'installe! En effet, le budget qui y est alloué a augmenté d'un million de dollars mensuellement. Ce dépassement budgétaire était prévisible, car aucune planification n'a été faite ni aucun programme établi. Si on interroge Lamothe sur son administration, il n'en sortira rien pour la simple raison que les questionnaires des journalistes qui sont admis auprès de lui sont formulées d'avance.

Les raisons de ce désordre budgétaire sont multiples. Pour s'entourer, Lamothe n'a de conseillers que quelques amis et cadres qui n'ont jamais rien eu de commun avec les affaires étrangères. Beaucoup de fonctionnaires représentant notre pays ont été renvoyés et d'autres rappelés sans aucun examen de leurs dossiers. Il fallait faire de la place pour les amis et parents. Ces rappels ont aussi grevé le budget ministériel. Par exemple, pour rapatrier un seul ministre conseiller, cela a coûté la bagatelle de USD 10.000,00 $ à un État aussi pauvre que le nôtre. Il suffit de multiplier par le nombre de fonctionnaires rappelés pour avoir une idée de la somme faramineuse jetée par la fenêtre. Le plus indignant est que les nouveaux désignés n'ont ni formation, ni compétence, ni expérience.

C'est avec stupéfaction que les jeunes Haïtiens vivant en Floride ont appris la nomination de Charles Antoine Forbin au poste de consul-général à New York. Sans préparation, traînant sa bosse paresseuse à Miami, connu pour ses magouilles délinquantes dont falsifications de documents et utilisation de faux en écriture publique, il n'avait qu'un atout majeur : c'est un ancien employé de NOPIN à Brooklyn. Les Haïtiens à New York se sont bien moqués de lui quand il a été incapable de répondre aux questions des journalistes qui l'avaient invité à expliquer, à des émissions de radio, le commerce personnel de photographie établi à l'intérieur du Consulat. Forbin a étalé toute son ignorance, tout son crétinisme et toute son arrogance mal placée et n'a pu lancer, sous le feu des questions du journaliste, qu'un piteux : « Le chien aboie et la caravane passe ».

Les employés du ministère n'ont pas non plus caché leur indignation quand un Lesly David, ami personnel de Lamothe, a été promu ambassadeur au Vénézuela où il est secondé par un autre incompétent du nom de Vaval qui, selon les mêmes fonctionnaires des Affaires étrangères, avait brillé par sa nullité au Panama et avait entraîné par son comportement des restrictions pour la mission haïtienne dans ce pays dont les membres ne pouvaient même pas avoir accès au salon diplomatique.
Autre raison de l'éclatement du budget : les innombrables voyages non justifiés du ministre Lamothe. À la dernière réunion de l'Assemblée générale de l'OEA, qui s'est tenue en Bolivie, la plupart des pays concernés n'avaient envoyé comme représentant qu'un fonctionnaire de leur chancellerie.
 
Lamothe a tenu à y être présent pour se pavaner avec ses beaux costumes payés par les contribuables, alors que dans les média internationaux le peuple haïtien n'a que sa misère, ses tentes, ses bidonvilles, son choléra à montrer. Quelles sont les retombées de ces multiples voyages à l'extérieur : NOTHING, NADA, ZERO... Le pays est déficitaire de dizaines de milliers de dollars après chaque voyage à l'étranger effectué par Laurent Lamothe. Comme un enfant ayant reçu un nouveau jouet, le Premier ministre Lamothe, jouant à l'Exécutif, s'invente des raisons pour prendre l'avion pPrésidentiel ? Apres la réunion de la CARICOM, la semaine dernière, un communique de la présidence informait la nation que le président Martelly s'est rendu au Panama pour recevoir une distinction...d'une faculté de droit.

La presse locale n'a pas manqué de se moquer d'un président recevant une décoration d'une faculté et surtout des mains d'un personnage douteux ayant fait de la prison pour des raisons multiples. Le ministre Lamothe disposant d'un appareil administratif dans tous les pays pourquoi ne s'en était- il pas servi pour enquêter sur le sérieux d'une telle décoration et de ceux qui devaient y participer. Après le Panama, l'avion du président a mis le cap sur Miami, le président haïtien devant participer à...un bal. Il y est resté toute la fin de la semaine brûlant les maigres ressources d'Haïti au Fountainblue Hotel où le champagne, la bonne chair n'ont pas manqué. La facture de l'avion privé, toutes ces dépenses seront envoyées à la pauvre Haïti pour être honorées. Toutes ces dépenses effectuées avec l'argent des contribuables. C'est scandaleux !

 C'est un crime de lèse-patrie...
On avait bien raison de s'esclaffer quand le chancelier Lamothe avait choisi comme slogan pour son ministère « la diplomatie d'affaires ». Rien, absolument rien de consistant dans cette boutade. Simple prétexte pour nommer des hommes d'affaires, amis personnels, à des postes diplomatiques confortables. Aucune réforme administrative n'a été mise en place pour supporter cette politique dite des affaires. On a seulement créé des entités pour l'investissement qui ne servent qu'à caser encore des amis et des parents puisque les lois de la république n'ont pas été changées pour s'harmoniser avec la politique annoncée.

Il faut souligner que la responsabilité de cette incurie au ministère des Affaires étrangères est partagée par la commission des affaires étrangères du Sénat, qui donne toujours son aval à des piètres, des incompétents, des délinquants qui, le plus souvent, ne remplissent pas les conditions requises pour faire partie d'une mission diplomatique ou d'un consulat. Cette ratification n'est qu'une simple formalité ou un moyen pour plaire aux gens du Palais ou un instrument de chantage pour obtenir des postes pour femmes, maîtresses et petites amies dans les ambassades et consulats. Demandez au consul général d'Haïti à New York de montrer sa carte de visite et son statut aux États-Unis.

(A suivre : Deuxième station)
Herns Mesamours
Chicago, USA
Mesamours_herns@yahoo.fr Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
229 364-8330

Deuxième Station : Lamothe Premier ministre-ministre des Affaires étrangères

Deuxième Station : Lamothe Premier ministre-ministre des Affaires étrangères 


 Par Herns Mesamours

Le Premier mnistre des Affaires étrangères, jetant de la poudre aux yeux du pays à coups de propagande et de dollars : le marketing remplace les programmes de gouvernement, des conseils de ministres sous l’œil des caméras de la télévision, les affaires de l’État étalées sur la place publique, tout ce...la du jamais vu dans le monde…L Premier ministre-ministre est content, il donne à chacun la possibilité de tenir un rôle dans ce théâtre national où ministres, cadres et amis rivalisent de gestes de singes, de déclarations à l’emporte-pièce, d’annonces burlesques. La transparence est à l’honneur, disent-ils.

Même si on cache à la nation ce qui se dit dans les vrais conseils des ministres qui se tiennent dans les résidences privées et auxquels ne participent que certains ministres-amis influents; même si on cache à la nation les sommes dépensées dans les voyages de parade; même si on cache à la nation et au chef suprême la mainmise des amis sur les engrais et le port des Gonaïves, malgré la lutte contre la contrebande et la corruption annoncée par le ministre d’État, pardon Premier ministre-ministre; même si on cache à la nation que depuis sa nomination comme ministre des Affaires étrangères l’État haïtien paie U.S 10 000,00 $ de loyer mensuel pour sa résidence à Mont Joli; même si on cache encore à la nation que la route menant à cette présidentielle-résidence vient d’être asphaltée pour la bagatelle de 500 000,00 $, battant le record du monde du coût d’asphaltage par kilomètre; même si on cache à la nation une fois de plus la somme dépensée pour la réception organisée par son excellence Laurent Salvadore Lamothe pour son invité Williams Jefferson Clinton, au cours de laquelle la centaine d’invités a dû se résigner à manger et à boire après avoir attendu en vain l’hôte qui n’y a pas mis les pieds; même si on ordonne à la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA) de blanchir ceux qui ont dilapidé les dollars de la reconstruction; même si on cache, peut-être enfin à la nation, ce qu’ont coûté ces conseils de ministres tenus au Cap et au Cayes; même si… même si… la liste est longue.

Il faut souligner que le Premier ministre-ministre Lamothe bénéficie de la complaisance des ministres, qui lui permettent de prendre en charge les administrations dont il a la responsabilité devant Dieu et devant la nation. Dès qu’une action du gouvernement peut justifier des déclarations dans la presse, le Premier ministre-ministre se pointe pour exposer son plus beau profil aux caméras, reléguant les ministres en arrière-plan et n’exigeant de la famille présidentielle nul respect de ses collaborateurs : le ministre des Sports est sous les ordres directs du rejeton du président Martelly, vrai responsable des programmes de ce ministère, même s’il s’acquitte de sa tache le mieux qu’il peut.

Aucune institution ne peut arrêter cette dérive. Ni le parlement complaisant par calcul politique, ni la presse indulgente par intérêt, ni les institutions étatiques atrophiées et irresponsables. Quant à cette CSCCA, elle n’a jamais servi à rien. Toujours complice du pouvoir. N’avait-elle pas blanchi l’équipe des Affaires étrangères (le ministre Hérard Abraham et l’administrateur Harold Bruno) du gouvernement Alexandre-Latortue qui avait dépensé US 500.000,00 $ pour remettre en état l’ambassade d’Haïti en République dominicaine ? Rien n’avait été fait et l’argent a été empoché, puisque l’ambassadeur Cinéas ne vient-il pas de dépenser US 40 000,00 $ pour refaire la façade de ce même édifice et donner une autre image à cette représentation diplomatique ?

Les citoyens ont bien ri quand Lamothe a annoncé un conseil des ministres…décentralisé. Si c’est cela la décentralisation pour lui, il ferait bien de prendre congé de toutes ses fonctions et de retourner en Floride gérer ses affaires personnelles qu’il semble mieux comprendre que les affaires du pays.

Au Cap haïtien, le Premier ministre-ministre a inauguré ce conseil des ministres décentralisé (sic) en lisant personnellement et de manière ambigue, du commencement à la fin, un arrêt de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif exonérant tous ceux (le gouvernement Bellerive-Préval) qui ont détourné les fonds de la reconstruction. Qu’est ce qu’un Premier ministre a à voir avec une administration qui a précédé la sienne et pour les actions de laquelle il n’a aucune responsabilité ? Quel est son intérêt dans cette affaire ? N’y avait-il rien de plus sérieux à être débattu ce jour-là ?

À moins qu’il ait voulu prêter de la crédibilité à ce rapport bidon qui occulte bien des noms de bénéficiaires de ces contrats. Il portera devant l’histoire et par-devant qui de droit la responsabilité morale d’avoir endossé un tel arrêt. À ce conseil on a même vu des parlementaires donnant aval à l’éclatement des cloisons séparant les pouvoirs de l’État. Le Premier ministre-ministre des Affaires étrangère ne semble pas comprendre ce principe élémentaire de la démocratie qui consacre l’indépendance des trois pouvoirs. Et les parlementaires eux-mêmes peuvent-ils justifier leur présence ? Bien sûr, il y avait de la bonne nourriture à consommer aux frais de la république.
H.D.

 (À suivre)
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