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mercredi 18 juillet 2012

Joseph Michel Martelly au pouvoir en Haïti, à qui la faute ?



Le Nouvelliste
Publié le : mercredi 20 juin 2012
Herns Mesamours Albany State University USA (229) 364-8330


L'avènement de Michel Joseph Martelly au pouvoir en Haïti n'est pas le fruit du hasard, mais plutôt une erreur des Haïtiens eux-mêmes. Le président actuel a dû bénéficier du complot de certains leaders politiques et de la bourgeoisie-fonctionnelle haïtienne sans vision, sans conviction idéologique qui cherchent toujours à créer une opposition fictive sans avoir un agenda réel-commun qui reflète les différentes revendications de tous les secteurs de la vie nationale, afin de mettre le pays sur les rails du développement durable tant souhaité par tous ses fils et filles authentiques.


Dans toute société, il y a toujours de différences, mais quand il s'agit des intérêts particuliers de la nation, il devrait y avoir une mise en commun, afin d'avoir un consensus qui débouchera sur le progrès. En Haïti, c'est différent ! On peut toujours nous mettre ensemble pour diviser, mais non pas pour construire. A qui la faute ? Cela ne date pas d'aujourd'hui, car il y avait toujours de traitres même avant notre indépendance. Il y a certains qui luttaient pour la bonne cause, et d'autres qui ne chercheraient que des intérêts personnels ou de la gloire, voila le grand problème de nos luttes politiques.


Si les leaders politiques, les bourgeois et ceux de la société civile étaient d'accord sur le départ de l'Ancien président Aristide en 2004, malheureusement cette équipe n'était pas en mesure de créer une alternative pouvant aider le pays à surmonter les différents problèmes majeurs de la société. Comment peut-on comprendre après le départ de l'ancien homme fort de Tabarre, nos dirigeants politiques étaient toujours dans l'entourage du pouvoir avec Gérard Latortue comme Premier ministre et Boniface Alexandre au palais national n'avaient pas eu même une entente via un complot entre eux pour présenter un ou deux candidats à la présidence au sein des élections de 2006 ? Nos leaders politiques et ceux de la société civile ont péché gravement devant la nation ! Et ceci, pour l'histoire il y a certains qui n'arriveront jamais au pouvoir jusqu'à la mort. A moins qu'il y aurait un coup d'État.


Avec 54 candidats à la présidence, la communauté internationale et une majorité de la population avaient fait choix de René Garcia Préval qui était caché plutôt dans sa ville natale, Marmelade. A l'époque pensaient-ils qu'ils étaient tous présidentiables ? Grave erreur ! En analysant la situation politique actuelle, j'arrive à comprendre le poids de ces élections à l'avènement de Martelly au pouvoir en 2011, soit sept années plus tard.


Maintenant ou sont ils, ces candidats-là ? Peut-être se sont-ils considérés aussi comme des victimes au lieu d'être des complices ? A mon humble avis, ils sont tous des complices à un certain niveau. Ils travaillaient pour nous donner ce type à la magistrature suprême de l'État aujourd'hui. C'était un choix voulu et planifié par ces hommes et femmes de la classe politique du pays et de cette société civile traditionnelle-moribonde qui ne pensent qu'a avoir des postes de consultation dans le couloir de tout pouvoir et des petits projets financés le plus souvent par certaines ambassades ou des influentes organisations internationales par exemple : l'Union Européenne et l'USAID.


Après une telle erreur quel devrait-être le rôle des ces leaders politiques face au pouvoir en place ? Dans toute démocratie fonctionnelle, il y a toujours une opposition réelle, qui surveille le pouvoir et qui constitue un groupe de pression pour faire avancer les choses positivement. Mais pour nous autres en Haïti, l'opposition réelle paraît-il n'existe pas ! Au lieu de constituer une force d'opposition solide au pouvoir, nos leaders cherchent de préférence à négocier des avantages pour certains membres de leur famille, soit dans le pays ou a l'étranger via les missions diplomatiques. Voila ce qui explique le silence de mort de la majorité de nos leaders politiques et de la société civile. Ils ont un intérêt quelque part, ils ne peuvent pas critiquer les actions gouvernementales. Et la majorité qui souffre amèrement ? Quand viendra le jour de la délivrance de notre pays tant aimé ?


En tout cas, le pays a grand besoin d'une opposition réelle qui puisse être en mesure de susciter un vrai débat national, ayant pour but d'avoir un programme sérieux pouvant nous aider à redonner confiance aux Haïtiens et Haïtiennes vivant dans le pays et ceux de la diaspora. Cette opposition devrait-être le porteur des revendications de tous les secteurs sans discrimination clanique, car nous sommes tous des héritiers ! Le pays n'appartient pas à un groupe bien déterminé, ce serait trop facile de dire :


'' ON A CE POUVOIR POUR UNE DURÉE DE VINGT-CINQ ANS ''


Si c'était dans l'intérêt des plus vulnérables, des enfants, des jeunes-universitaires, des vieillards qui n'ont pas accès à des besoins préliminaires depuis la fondation de cette patrie; alors ce serait une bonne chose. Mais avoir un pouvoir à des fins personnelles pour 25 ans, c'est trop ! Oui c'est trop !! Ce serait inacceptable en Haïti, a un moment ou la dictature n'existe presque pas a travers la planète terre. Et, Comme on a l'habitude de les combattre, nous les combattrons encore pour la bonne cause même au péril de notre vie jusqu'à la victoire finale !


Une autre Haïti est possible, ensemble construisons-la !


Herns Mesamours Albany State University USA
Cell: (229) 364-8330
mesamours_herns@yahoo.fr



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